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LE DERNIER

prison où sont renfermés plusieurs de vos plus cruels ennemis ? Entendez-vous rendre la liberté à ces abominables frères Belgin qui ont porté le deuil et la misère dans un si grand nombre de familles ? Voulez-vous qu’ils recommencent à faire pendre vos enfans par leurs pères ? »

Ces paroles arrêtèrent les premiers rangs du peuple mutiné, et les blancs déconcertés cherchaient déjà à se perdre dans la foule, quand Roaix ajouta : « Calmez-vous, bons Toulousains, et calmez vos amis, vos camarades. Faites savoir à tous que dans une heure au plus tard le bûcher sera allumé, et que la sorcière y sera consumée en présence du peuple.

« Dites-leur aussi que d’autres criminels déjà jugés subiront en même temps la peine réservée à leurs crimes. La justice de Dieu doit suffire aux peuples, et leur devoir est de ne point la troubler par la mutinerie et le désordre. »

Le capitoul fut applaudi par ceux qui avaient été à portée de l’entendre. Un mur-