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DES TRENCAVELS.

sains fidèles à Raymond. Ils avaient tenu enfermés dans des cachots tous ceux dont ils s’étaient emparés, et abandonné à la mort dans un cloaque infect, les malheureux qui ne pouvaient ou ne voulaient racheter leur vie à prix d’argent.

Ils avaient contraint le père d’une de leurs victimes à pendre lui-même son fils, avant de subir à son tour cette mort ignominieuse. D’ailleurs ces deux alliés de l’armée de la foi vivaient plongés dans la débauche, et ne se faisaient aucun scrupule d’enlever les femmes mariées(9).

Les blancs effrayés du sort réservé à ces hommes coupables, cherchaient le moyen, de les soustraire au supplice qu’ils avaient si bien mérité.

Un évènement qui avait rempli d’horreur les esprits crédules, leur offrit un prétexte de s’assembler et d’échauffer le peuple de leurs clameurs.

Une femme d’un village voisin venait d’être arrêtée et conduite à Toulouse comme sorcière. Ses interrogatoires avaient