ment de fer ; on plaça sur sa tête un casque luisant. Le comte ceignit lui-même l’épée autour de ses reins, chaussa ses éperons, l’arma d’une lance, et lui imposant les mains « Je vous fais chevalier, » dit-il, « tout bon chevalier est digne de devenir prince. »
La bannière de Trencavel fut en ce moment déployée et confiée aux soins de Raimbaud de Montaillou.
Ensuite le comte de Foix dit au jeune vicomte : « Nos hommes d’armes et ceux de nos vassaux ont ici leurs chefs, vous commanderez les soldats volontaires ; et les conseils de Raimbaud éclaireront votre jeunesse. »
Les Cathares reçurent avec joie le commandant qui leur était donné, et se crurent assurés de grossir leur troupe à chaque pas. Ils firent retentir leurs hymnes et actions de grâces. Cyrille Jourdain tomba dans une extase prophétique.
« Enfans de Sion, » s’écria-t-il, « la victoire est à nous. L’oint du seigneur