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LE DERNIER

demande du courage et de l’audace. Allons montrer au vieux Raymond comment on se délivre d’une armée de chapelains. Que ce vieillard apprenne d’un enfant ce qu’il eut dû faire il y a quinze ans. »

Le comte avait donné ses ordres pour que les troupes fussent réunies sous les murs de la ville. Il s’y rendit entouré de ses barons et de ses chevaliers. Un grand nombre d’habitans des lieux voisins s’était rassemblés au même endroit ; l’arrivée du prince fut le signal du silence.

« Soldats, » dit-il, « hommes d’armes, chevaliers, et vous bourgeois de ma bonne ville, sachez que le jeune homme que je vous présente, est l’héritier des Trencavels, le fils du vicomte que Montfort a assassiné à Carcassonne. C’est moi qui l’ai préservé des mains de ses meurtriers qu’il va combattre avec nous. »

Une acclamation unanime fut entendue : « vive le vicomte Trencavel ! « Roger fit alors apporter les armes destinées à son jeune cousin. On le revêtit de l’habille-