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DES TRENCAVELS.

ver une femme dont la naissance soit égale à la sienne, et qui puisse donner des héritiers à la maison de Béziers et de Carcassonne.

Raimbaud se tut, mais en déplorant cette morale facile et hautaine, qui fait souvent oublier aux princes qu’avec tous leurs efforts ils ne sont rien de plus que des hommes.

« Il est temps, » reprit Roger, « d’informer cet enfant de sa naissance et de son nom. Je laisse ce soin à celui qui lui a servi de père. Qu’il sache de toi ce qu’il est et ce qu’il doit être. Demain je le ferai connaître à mon armée, et la bannière des Trencavels sera unie à celle des comtes de Foix. »

Raimbaud revint auprès d’Adon. Il le conduisit, à travers les voûtes du château, sur une petite terrasse isolée et assise sur un rocher escarpé, au bord d’un torrent qui tombe en écume dans l’Ariège.

« Jeune homme, » lui dit-il, « avant que le sommeil vienne s’appesantir sur ta