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LE DERNIER

Ensuite il s’arracha de leurs bras et se dirigea vers Mercus où la troupe de Cyrille l’attendait. Elle se mit en marche et arriva sous les murs de Foix à l’entrée de la nuit. Cyrille et Adon demandèrent à être présentés au comte. On les introduisit au château.

« Prince, » lui dit Adon, « je suis le fils de votre fidèle Raimbaud de Montaillou ; je pensais arriver seul auprès de vous, mais la Providence a voulu que mon secours fut plus efficace. Une troupe de zélateurs de la foi était entrée dans votre territoire pour y poursuivre les ennemis de Dieu ; elle vient avec moi pour accomplir son but, en obéissant à vos ordres. Voici son chef, c’est Cyrille Jourdain. »

« Nous sommes, » dit Cyrille, « des hommes persécutés et fugitifs, du pays de Mirepoix, mais notre fuite est celle du lion. Je sais qu’on nous appelle du nom infâme de routiers et briseurs. Non, nous ne sommes pas des hommes de rapine, mais des cathares ou purifiés, et nous ne bri-