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DES TRENCAVELS.

vait revenir de sa douloureuse surprise ; puis, voyant le pauvre Adon interdit et fondant en larmes, elle le reçut dans ses bras et pleura avec lui. « Ce que Dieu a voulu, » dit-elle, « les hommes n’ont pu l’empêcher. »

Après un tendre entretien dont les momens étaient comptés, Adon reçut ses bénédictions et ses adieux.

Il revint à Bompas revêtu de son armure, suivi d’un seul varlet chargé du soin de son bagage, et trouva Cécile auprès d’Ermessinde. Elles pleuraient. « Ô ma mère ! » dit-il en se prosternant aux pieds d’Ermessinde, « Dieu me l’a accordée ; mais je veux la devoir à vous-même. Un vœu solennel me tient séparé d’elle pendant six mois ; après ce terme, c’est de vos mains que je recevrai mon épouse. » — Puis se relevant, il dit à Cécile : « Je te possède, Cécile, mais il me reste à te mériter. Que ta pensée me suive dans les combats, elle me guidera toujours aux sentiers de l’honneur. »