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LE DERNIER

Adon prit alors la parole : « Soldats de l’Évangile ! ne méprisez pas ma jeunesse. Raimbaud de Montaillou ne peut être inconnu à des hommes qui ont secoué la tyrannie de Guy de Lévis.

« Je suis le fils de Raimbaud, et ce que j’ai à vous apprendre doit fixer vos incertitudes. Le comte Roger rassemble ses troupes, mon père est allé le joindre ; un grand coup se prépare ; sans doute, il s’agit de délivrer le vieux comte de Toulouse, que le fils de Montfort et les évêques tiennent assiégé. Allons offrir nos bras et nos armes au comte Roger ; que son armée, toujours redoutable par la discipline et le courage de ses guerriers, soit accrue de tous les moyens que peuvent fournir le zèle religieux ; et l’ardeur du martyre. Dieu ne refusera pas a protection à ceux qui mettent en lui leur confiance. »

Un murmure favorable accueillit le discours du jeune Adon. On vit même sourire le farouche Cyrille.

« L’esprit de Dieu est avec toi, » dit--