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LE DERNIER

Quel serait le fruit de notre désobéissance à notre prince et à Dieu lui-même ? Nous mettrions la discorde où la paix se trouve. Nous ferions naître dans le comté de Foix deux partis, au lieu qu’il n’y en a qu’un, qui est celui de la vérité, qui est le vôtre. Nous irriterions notre maître celui des seigneurs de l’Occitanie qui s’est le plus dévoué à notre cause. Nous le porterions peut-être à se jeter dans le parti des croisés, et à nous livrer à cet horrible tribunal, que l’inspiration du démon a fait inventer à l’évêque Foulques et au moine Dominique.

« Je ne vous le dissimule pas, si vous persistez à pénétrer plus avant dans la vallée, sachez que l’incendie de Mercus a fait prendre les armes à tous les habitans, et qu’ils défendront leurs foyers comme si vous étiez leurs ennemis. Les villageois d’Arnave et de Bompas occupent déjà les hauteurs voisines. En avant de Tarascon se réunissent tous les hommes d’armes et les bourgeois de Saurat. Les mineurs de Sem