Page:Le dernier des Trencavels 2 Reboul Henri.djvu/140

Cette page a été validée par deux contributeurs.
126
LE DERNIER

abjuré l’idolâtrie de Rome, et renoncé au joug de ses légats tyranniques ; mais nous vivons en paix avec ceux de nos frères que Dieu n’a pas comblés des mêmes grâces. Telle est l’influence du prince qui nous gouverne, que sa protection étant assurée à tous, la vérité fait des progrès journaliers parmi nous, et que l’erreur s’évanouit d’elle-même. La vérité ne s’établit jamais par les passions et les violences ; l’Évangile ne peut triompher que par les moyens et les préceptes qu’enseigne l’Évangile. »

« J’entends, » dit Cyrille, « vous êtes de ces chrétiens faibles et méticuleux qui cherchent les voies du ciel dans les pratiques oiseuses et faciles ! Sachez que Dieu désavoue ces amitiés mitigées et imparfaites. Il veut qu’on se lève avec lui, et se déplaît dans ces ménagemens. — Il est écrit que la guerre doit être implacable entre Jérusalem et Babylone(6). »

Ce colloque avait fait cesser les chants des incendiaires. Ils s’étaient réunis auprès