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LE DERNIER

le coucher du soleil. Là, je suis au milieu d’eux, comme le matin au milieu de ceux qui sont restés fidèles à la foi romaine. Je leur prêche la concorde, l’amour du prochain, la pratique des vertus et des devoirs prescrits par un Dieu de paix et de charité. À l’église, au prêche, ma pensée, ma doctrine, sont les mêmes ; je me sens animé de l’esprit qui a fait descendre un Dieu sur la terre pour enseigner aux hommes à s’aimer entre eux, et je suis ainsi, sans interruption, le ministre et le missionnaire de J.-C.(4) — Allez trouver Hilaire, il est l’ami de Raimbaud, aidez-le à rassembler les bons hommes du village et des environs, qu’ils aillent tous ensemble porter des paroles de paix à ces dévastateurs qui nous menacent. Unis à eux par une même doctrine, une même croyance, ils parviendront peut-être à les désarmer et à préserver d’une ruine certaine leurs voisins, leurs amis, leurs frères, avec lesquels je suis résolu de périr. »

Pendant tout ce discours, Adon était