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LE DERNIER

les bienséances sociales et la morale publique. Je ne veux apporter aucun retard à l’accomplissement de ce devoir et à celui de vos désirs. Préparez-vous aujourd’hui par la prière à recevoir la sanction divine de votre union anticipée, et demain cette union sera consacrée devant Dieu par mon ministère. Mais retenez mes paroles, et n’oubliez pas ce que Dieu exige de vous en signe de repentir. Vous passerez six mois entiers séparés l’un de l’autre, et vous implorerez chaque jour, par une fervente prière, le pardon de l’offense que vous avez commise. »

Adon et Cécile n’avaient jusqu’alors osé lever les yeux de dessus terre ; ils se regardèrent, la peine et le plaisir se peignaient à la fois dans leurs regards. Ils se prosternèrent de concert devant le vénérable pasteur, et lui exprimèrent en commun leur repentir, leur gratitude du bienfait immense qui leur était promis, et leur résignation à subir la peine qu’ils avaient encourue.

Philibert les bénit, les releva ? et leur