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DES TRENCAVELS.

et enflammer la pensée errante d’Adon. Que dirai-je ? Tous les mystères de l’amour et de l’union des sexes lui furent révélés. Il s’éveilla en proie à des émotions enivrantes qui disparurent avec le sommeil.

Les rayons de la lune plongeant dans la caverne frappaient le visage de Cécile, et semblaient aspirer de ses lèvres le souffle embaumé de son haleine(8). Adon voulut préserver son amie des clartés trop vives de l’astre nocturne. Il s’approcha d’elle et devint immobile à l’aspect de tant de charmes. Les images de son sommeil viennent l’assaillir ; il voit le sein de Cécile s’agiter sous le lin qui le couvre. Quelques sons inarticulés échappés de sa bouche lui font croire que ses esprits sont maîtrisés par un rêve, pareil à celui dont les souvenirs le tiennent embrasé. À cette pensée un tremblement le saisit. Ses genoux fléchissent, et il tombeaux pieds de Cécile, qui se réveille.

N’allons pas plus avant, ô Muse ! et