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LE DERNIER

disposa de son mieux la paille et le feuillage de sapin qui jonchaient la cabane, pour en faire un lit à Cécile. Il ajouta au feu qu’il avait allumé quelques branches pour l’entretenir, et se plaça lui-même au point le plus éloigné de la couche de son amie. L’un et l’autre avaient besoin de repos. Cécile succomba la première et la main pesante de Morphée ferma ses yeux.

Adon jouit pendant quelque moment du charme de la contempler, et tomba ensuite dans un sommeil profond. Les Songes légers entrèrent dans la caverne ; ils faisaient passer leurs tableaux changeans et fugitifs devant les yeux de nos amans endormis. Ils les conduisaient à l’autel et dans la maison de leurs pères, sur l’émail des prairies et dans les champs de bataille.

Avant la fin de la nuit, l’Amour voltigeant dans les airs, secoua ses ailes à l’entrée de la caverne et les Songes lui obéirent. Des images nouvelles vinrent frapper