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LE DERNIER

gouffre avec elles dans une chute peu éloignée.

Il fallut renoncer au projet de franchir le torrent ; les forces de Cécile étaient épuisées. Dès qu’Adon fut hors de danger, elle se trouva prête à s’évanouir. Adon la prit dans ses bras, et suivit péniblement le chemin de la caverne qu’il avait remarquée à l’issue de la forêt. Les gouttes redoublées de la pluie qui frappaient le visage de Cécile remirent en mouvement ses sens engourdis. Elle recouvra un reste de vigueur, et, appuyée sur Adon, ils parvinrent enfin au lieu qu’ils cherchaient.

L’orage en ce moment sembla redoubler sa violence, comme pour faire mieux sentir aux deux amans le prix de l’asile où ils se trouvaient en sûreté. Adon se hâte de tirer de sa ceinture l’acier, le caillou et l’agaric qu’il tenait enfermés dans une boîte de fer, pour les préserver de l’humidité. Il rassemble des copeaux de bois épars dans la caverne,