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LE DERNIER.

de se rendre à discrétion, et si le vicomte refuse d’adhérer à cette sommation, il restera parmi nous comme otage, jusqu’à la prise ou reddition de la ville. Nous lui permettrons ensuite de se rendre à Rome, pour obtenir du St.-Père les conditions qu’il n’est pas en notre pouvoir de lui accorder. »

L’abbé de Citeaux se levait pour congédier l’assemblée, lorsque Hugues d’Alfar l’interpella en le priant de s’expliquer sur la résolution de retenir Trencavel en otage. « Je ne puis croire, » dit-il, « que votre révérence songe à violer la foi que j’ai jurée en son nom. J’ai donné ma parole de chevalier de ramener le vicomte dans sa ville de Carcassonne après qu’il aurait conféré avec vous. Si la bonne foi était perdue sur la terre, où pourrait-on la chercher si ce n’est dans une assemblée composée d’évêques, de princes et de barons ? C’est de vos seigneuries que je réclame ici l’exécution fidèle des promesses qui ont été faites non-seulement au nom du légat et du pape,