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LE DERNIER.

rité le reproche d’hérésie et de désobéissance aux commandemens de Dieu et de l’Église ; que les actes des préposés, établis par son père, ne devaient point lui être imputés à raison de sa jeunesse sans expérience ; qu’au demeurant, il consentait à expier ces fautes, qui n’étaient pas les siennes, en remettant, comme un gage de sa fidélité, ses possessions et domaines entre les mains de l’Église sa mère et sa souveraine, dont il sollicitait l’absolution et les bonnes grâces. Un murmure favorable accueillit le discours du vicomte. Le légat loua sa résignation, l’invita à conférer avec son oncle sur les moyens à prendre pour achever la pacification du pays, et proposa aux autres seigneurs de venir délibérer avec lui dans sa tente sur le même sujet. Hugues d’Alfar le suivit.

« Illustres seigneurs, » dit le légat, « votre noble entreprise est au moment d’être accomplie ; sans rien préjuger sur les véritables sentimens du jeune vicomte, sa démarche prouve assez qu’il regarde sa cause