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DES TRENCAVELS.

Raymond y fut introduit, séparé de ses chevaliers, et accompagné de quatre moines qui l’avaient préalablement dépouillé de tous ses vêtemens. Quelques évêques baissèrent les yeux ; celui de Toulouse, Foulques, le plus fougueux ennemi de ce prince, le contempla avec un sourire amer(27).

« Vénérables frères, » dit le légat, « le comte de Toulouse ici présent s’est déclaré repentant et contrit des fautes et griefs qui lui sont reprochés, et s’est justifié du crime de meurtre qui a motivé le décret d’excommunication dont il est atteint.

« Avant d’être absous et relevé dudit anathème, en vertu de la pleine puissance et autorité qui nous est confiée par le St.-Siège, il est admis à prononcer devant vous le serment d’obéissance et de fidélité, sans l’observation duquel notre absolution serait nulle et comme non avenue. » Raymond fut conduit devant une table où plusieurs reliques étaient déposées sur un grand livre ouvert. Il y posa sa main droite et prononça la formule qui