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LE DERNIER.

Il consentit donc à remettre entre les mains des préposés du St.-Siège les sept châteaux qu’il possédait sur les bords du Rhône, et à délier de leur serment de fidélité les nobles et les consuls de ses villes d’Avignon, Nîmes et St.-Gilles, dans le cas où lui, leur seigneur, viendrait à manquer aux conditions de sa réconciliation avec l’église.

Cette négociation étant terminée, Milon fit partir le chanoine Thédise son collègue, pour aller prendre possession des châteaux du Rhône.

Quelques jours après, lui-même se rendît à St.-Gilles. Raymond et ses deux chevaliers y vinrent escortés par une garde d’honneur, qui veillait non moins à empêcher leur fuite qu’à les préserver de toute insulte.

Une tente fut dressée au portail de l’église de St.-Gilles. Des toiles recouvraient une estrade au haut de laquelle fut placé le St.-Sacrement de l’autel. Ses degrés couverts de tapis du Levant servaient de sièges à vingt archevêques ou évêques et au légat qui les présidait.