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DU LIVRE QUATRIÈME.

clusion que le troubadour romancier s’est moins éloigné de la vérité que le moine historien.

On lit aussi dans le même auteur que deux chevaliers hérétiques, cousins-germains du comte de Foix et ses intimes amis, ayant amené leur mère dans le château de Pamiers, l’abbé et les chanoines les chassèrent ignominieusement. L’un des deux chevaliers résolut de tirer vengeance de cet affront. Ayant rencontré bientôt après dans une église voisine de Pamiers un chanoine de l’abbaye qui disait la messe, il le tua impitoyablement, le mit en pièces, et arracha les yeux à un frère du monastère.

Quel siècle que celui où de tels événemens ont pu être supposés sans choquer la vraisemblance !

(6) Abbaye riche et délicieuse, située au confluent de l’Ariège et du Lers.

(7) L’histoire de l’empire grec pendant les siècles du moyen âge fourmille d’évènemens de cette espèce.

(8) J’ai lu à la marge du manuscrit ces mots que je crois devoir conserver :

Quœque ipse miserrima vidi !


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