(1) S’il en faut croire le récit en langue romane de la guerre des Albigeois, le comte de Toulouse et Trencavel, son neveu, avaient été en 1208 trouver le légat Arnaud à Albenas, ou Aubenas, en Vivarais, et avaient fait de vains efforts pour l’apaiser. Le légat fut sourd à leurs prières et à leurs propositions. Ces seigneurs étant réduits à délibérer sur le parti qu’ils avaient à prendre, Trencavel proposa de convoquer la noblesse et de s’aider de tous les moyens de défense que pourraient réunir eux et leurs alliés ; le faible Raymond n’adopta point cette résolution, et déclara à son neveu qu’il se soumettrait à tout ce qu’on exigerait de lui. À la suite de cette explication, Trencavel, de retour dans ses états, se prépara à guerroyer même contre son oncle.
Il est avéré qu’après l’absolution de Raymond, Trencavel fit de nouvelles démarches auprès du