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LE DERNIER

être les interprètes, comme ils l’étaient dans les premiers siècles de l’Église.

« Augustin, Jérôme, Ambroise, les deux Grégoires, Basile, Chrysostôme, furent les premiers hommes de leur temps dans l’ordre des lettres et de la philosophie, aussi bien que dans l’ordre religieux ; si la puissance temporelle leur eût été assujettie, comme elle l’est maintenant au St.-Siège, peut-être eussent-ils préservé le monde chrétien de tous les déchiremens qui sont survenus par l’invasion des peuples du nord et de l’orient. Recueillons du moins leur héritage et apprenons de leur exemple que le sceptre des sciences et des lettres doit être tenu par le clergé. Tous les moyens de former des hommes savans sont en notre disposition ; les bibliothèques des monastères et une partie de leurs richesses peuvent être consacrées à ce soin ; que l’éclat de nos écoles fasse rentrer dans le néant ces écoles laïques. Rallions à nous ces universités qui commencent à s’élever sous la protection des rois et des communes.