Page:Le dernier des Trencavels 1 Reboul Henri.djvu/19

Cette page a été validée par deux contributeurs.
6
LE DERNIER.

Toulouse et ses chevaliers, fut assassiné par l’un d’eux en passant le Rhône, auprès de St.-Gilles(11).

Ce fut alors que les évêques de Toulouse et de Comminges se rendirent en toute hâte à Rome, et cherchèrent à convaincre le pape qu’il ne fallait plus compter sur l’effet des prédications ni sur de vaines menaces d’anathème ; que l’hérésie ne pouvait plus être extirpée par le moyen des hommes du pays, qui tous y participaient plus ou moins, grands ou petits, nobles ou vilains, les uns par fanatisme, les autres par indifférence.

L’animosité de ces évêques était surtout dirigée contre ce comte de Toulouse qu’ils traitaient d’assassin, et qui était en même temps duc de Narbonne, marquis de Provence et l’un des plus puissans seigneurs du pays français(12).

Ce prince, appelé Raymond VI, eut aussi recours au St.-Siège ; deux évêques, ses amis, furent députés au pape pour lui représenter que la conduite des seigneurs de l’Occitanie était irréprochable, et que celle