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LE DERNIER

décret du St.-Siège pour les déposséder. »

Le pape fit à ce discours un signe d’assentiment. Foulques se sentit encouragé et reprit la parole : « Que votre Sainteté me permette, » dit-il, « d’appeler sa prévoyance sur un autre objet bien plus important.

« Ce sont moins les seigneurs du second ordre qu’il convient d’affaiblir par la dépossession et le partage de leurs domaines, que ces princes assis au premier rang, qui ne se contentent plus comme autrefois des honneurs et du renom de la royauté, et sont parvenus à fonder en leurs mains une domination réelle, qui s’accroît tous les jours, soit par la conquête et les négociations, soit par la protection intéressée, offerte aux peuples qui ne sont pas soumis à leur domaine immédiat.

« Au fond, il importe peu que l’Occitanie appartienne à la maison de Toulouse ou à celle de Montfort. Ce qui est vraiment important, c’est qu’elle ne tombe pas