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DES TRENCAVELS.

vigueur de l’âge, afin de vous laisser le temps de conduire à sa perfection ce majestueux édifice de la domination universelle de l’Église, si habilement commencé il y a plus d’un siècle par le saint pape Grégoire septième.

« La conquête étant maintenant achevée, les soins de l’avenir sont moins laborieux, et ne sauraient excéder les forces qui vous restent. Dieu vous accordera, très saint Père, la juste consolation de voir se consolider, pendant une paisible et glorieuse vieillesse, les grands résultats obtenus par le labeur des dix-sept premières années de votre pontificat. »

Ce propos flatteur parut dissiper pendant quelques momens les tristes pressentimens du St.-Père. « Laissons à Dieu, » dit-il, « le soin de disposer de nous, et ne songeons qu’à nous rendre dignes de sa miséricorde, en accomplissant ses œuvres. Avez-vous bien réfléchi sur les suites qu’entraînerait la domination des Montfort sur toute l’Occitanie. Ne voyez-vous pas