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DES TRENCAVELS.

était aussi précoce que le courage, s’était déguisé en marchand, avait traversé la France et l’Italie pour venir demander à l’Église rassemblée la réparation des torts faits en son nom aux droits qu’il tenait de Dieu et de la loi des fiefs.

Les larmes paternelles du vieux Raymond mouillèrent les joues de ce fils chéri dont nul ne pouvait contester l’innocence.

Le comte de Foix disait à celui de Comminges : « Si nous avions eu ce jeune homme pour chef de l’Occitanie, nous ne serions pas ici dans l’attitude des supplians. »

Les recommandations dont s’était muni le fils de Raymond de la part du roi des Anglais, devenu feudataire du St.-Siège, étaient d’un grand poids aux yeux du pape Innocent, qui d’ailleurs avait choisi pour règle de politique de s’assujétir les princes, non de les dépouiller.

Dans les premières années de son pontificat, il était parvenu à substituer Othon, comme empereur, à Philippe de Souabe excommunié, et Othon devint bientôt après un