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LE DERNIER

conquête faite par l’Église. Louis parut surpris, se voyant soupçonné d’être autre chose qu’un pèlerin. Sa conduite le justifia pleinement ; il traversa l’Occitanie, vit sans émoi ses campagnes dévastées, ses villes incendiées, aida Simon à faire démolir les murs de Narbonne que défendait l’archevêque en sa qualité de duc, puis ordonna aux Toulousains de raser aussi leurs murailles, leur promettant sa protection à ce prix.

Il mit ensuite Simon en possession de cette ville ; et, ayant obtenu de lui un fragment précieux d’une mâchoire de St.-Vincent, il revint à Paris n’emportant avec lui d’autres fruits de son expédition que cette relique.

Tous les yeux furent alors tournés vers Rome, où l’assemblée générale de l’Église était prête à s’ouvrir, Tous les princes vaincus et dépouillés étaient venus plaider leur cause devant le tribunal auguste. Le vainqueur et spoliateur se contenta d’y envoyer son frère, mais il comptait bien