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LE DERNIER

se retira aussitôt livrant le condamné à la discrétion des comtes de Foix et de Bernard de Portelle.

Un prêtre vint, entendit la confession de Baudouin, lui remit ses péchés, et vit aussitôt après cette cérémonie le malheureux frère de Raymond saisi par ses nobles gardiens qui, sans recourir à des mains vulgaires, lui passèrent eux-mêmes une corde au cou et le suspendirent à un arbre(16).

Une nouvelle armée de croisés descendit ensuite du pays de France. Le légat Pierre de Courçon, qui l’avait levée, la destinait à terminer la conquête des contrées qu’arrose la Garonne, pendant qu’un autre légat, Pierre de Bénevent, désarmait les comtes de Foix et de Comminges, les habitans de Toulouse et Raymond lui-même, par des actes de réconciliation qui devaient être illusoires(17).

Simon put alors diriger ses bandes de pèlerins armés partout où il restait un château à emporter, une ville à réduire. Les