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DES TRENCAVELS.

réfugiés dans une tour voisine, leur promirent la vie, et les pendirent dès qu’ils furent désarmés.

Baudouin fut conduit à Montauban et attendit dans une prison obscure l’arrivée de ses juges. Ces juges inexorables étaient le comte de Toulouse lui-même, les comtes de Foix père et fils, Bernard de Portelle chevalier aragonais, et d’autres seigneurs échappés au désastre de Muret.

Une sentence de mort unanime fut votée par les juges, et prononcée d’une voix émue par le frère du coupable. Baudouin, convaincu de félonie et de participation à la mort du roi d’Aragon, fut condamné à subir le supplice des traîtres.

Il avait fait de vains efforts pour se justifier et pour fléchir le courroux d’un frère qu’animait l’esprit de vengeance. Ayant perdu tout espoir de salut, il demanda à se confesser. Cette demande fut accueillie par les murmures de la plupart des juges ; mais Raymond ordonna qu’un confesseur fût donné à son frère, et