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DES TRENCAVELS.

Plusieurs de ceux-ci connaissant l’imprudente bravoure de Pierre, se liguèrent pour le chercher dans le combat, l’envelopper et le mettre à mort. Ce prince les servit à souhait en les attaquant lui-même et se livrant à leurs coups. Il périt avec quelques-uns de ses chevaliers, et cette mort entraîna la déroute de la nombreuse armée dont il était le premier chef. Les trois autres se réfugièrent d’abord à Toulouse et abandonnèrent bientôt cet asile mal assuré, puis n’ayant plus rien à espérer que du pape ils se mirent à sa discrétion. Innocent, se trouvant satisfait, n’avait plus qu’à retenir l’élan ambitieux du vainqueur Simon ; il lui ordonna impérieusement de remettre aux Aragonais le fils du roi défunt qu’il tenait en otage. Il chargea un nouveau légat d’absoudre les comtes de Foix et de Comminges, et de réconcilier les Toulousains afin de les mettre à l’abri des attaques de Simon.

Cet homme actif et insatiable était accouru des bords de la Garonne à ceux