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DES TRENCAVELS.

nouveaux se portèrent alors sur Toulouse, et vinrent échouer contre ses murailles défendues par le comte de Foix et Hugues d’Alfar, que son beau-père avait fait sénéchal de l’Agenois.

Bientôt Simon se trouva à son tour assiégé dans Castelnau-de-Lauragais ; mais il fut secouru par les bandes éparses des croisés qui accoururent à sa voix de toutes parts, et forcèrent Raymond de lever le siège, à la suite d’un combat malheureux. Cependant de nouveaux essaims de croisés se succédaient de loin en loin, et venaient s’abattre sur les champs de l’Occitanie, comme ces nuées d’oiseaux sinistres qui dans leur passage dévorent en un moment la semence répandue sur la terre par le laboureur.

Sous leur main de fer l’usurpation des domaines laïques et ecclésiastiques s’étendait et se consolidait. Les moines de Citeaux se distribuèrent les évêchés, et l’abbé Arnaud, non content de l’archevêché de Narbonne, voulut aussi s’en approprier le