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LE DERNIER

Lavaur(10) que faisaient les croisés, il vit l’évêque Foulques allumer le feu de la guerre civile dans les murs de sa capitale. Les comtes de Foix et de Comminges se rallièrent à Raymond, qui invoqua aussi le secours du roi d’Aragon.

Un premier succès couronna ses efforts ; six mille allemands, qui venaient se joindre aux croisés, tombèrent dans un piège que leur tendit le comte de Foix, et furent taillés en pièces. Le séditieux évêque de Toulouse fut ensuite expulsé de la ville où il avait semé la discorde, et qu’il laissa divisée en bandes ou confréries de noirs et de blancs.

Dès les premiers actes de cette nouvelle guerre, Simon de Montfort, non moins habile à séduire qu’à combattre, trouva le moyen de susciter pour ennemi à Raymond son propre frère Baudouin, et ayant fait de celui-ci un traître, il eut en lui un allié.

Tous les efforts des croisés anciens et