Page:Le dernier des Trencavels 1 Reboul Henri.djvu/149

Cette page a été validée par deux contributeurs.
146
LE DERNIER

pour venir dans sa ville principale mettre en exécution les conditions qui lui étaient prescrites.

Roger jugea que le moment était favorable pour tenter les voies de la négociation, et qu’une suspension d’armes achèverait de disperser cette nombreuse armée de guerriers étrangers. Il prévit que l’Occitanie n’étant plus occupée que par les ravisseurs des domaines envahis, ces usurpateurs se sentiraient effrayés de leur isolement.

Il résolut donc d’aller lui-même traiter avec Simon de Montfort, et de lui offrir en otage son propre fils, afin d’obtenir par sa médiation d’être réconcilié à l’Église.

Mais avant de quitter le château de Foix, il avait pris soin de mettre en sûreté le faible orphelin, dernier reste du sang des Trencavels.

Nul chevalier n’était plus avant dans sa confiance que mon père. Favori des Muses, Roger aimait dans Raimbaud le compagnon de ses études comme de ses