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L’abbé, tout en consentant à laisser traduire les canzons et tenzons du troubadour, ne voulut jamais lui permettre d’en prendre copie, afin de réserver à lui seul la possession de ce trésor.

Or, il est advenu qu’après la mort dudit abbé, qui précéda de peu de jours celle de mon père, une nièce, qui fut son héritière, vendit la bibliothèque de son oncle à un libraire ambulant. Celui-ci n’ayant voulu se charger que des livres imprimés, tout ce qui se trouva écrit à la main fut vendu au poids à un épicier du voisinage. Les livres ont ainsi comme nous leur destinée.


JUDITH LECLERC.
À Aubenas, le 25 novembre, jour de la
naissance de N. S. — 1833.