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LE DERNIER

plut point aux dissidens. Ils crurent y découvrir une disposition secrète du comte de Foix en faveur des missionnaires catholiques, et ne songèrent plus à user de ménagemens dans l’exposition de leurs doctrines.

L’abbé Vital ayant mis en question la manière dont il fallait entendre le dogme de la trinité, et si l’on pourrait, comme le docteur Abélard(8), la comparer aux trois propositions d’un syllogisme, qui bien que distinctes entre elles, ne font qu’une même vérité : « À quoi bon toutes ces recherches, » dit aussitôt Ponce-Jourdain ? « Dieu demande des cœurs simples et non des esprits subtils. Il veut que ses ministres distribuent le pain de la parole et non qu’ils en fassent des hameçons pour attirer à eux la substance du peuple. Il a prêché la pauvreté, et il en a donné l’exemple. Ses apôtres l’ont suivi ; et à qui ont-ils transmis leurs traditions et leurs pouvoirs, si ce n’est à ceux qui ont choisi comme eux une vie humble, désintéressée