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il n’en reste de preuve autour d’elle, que ce fragment de miroir ; où je n’oublierai pas que je me suis regardée moi-même. »

Mme Desbordes-Valmore.


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THÉÂTRES.
La Sylphide,
ballet en 2 actes de M. Taglioni, musique de M. Schneitzoeffer, de l'académie royale de musique.

Ramener sur notre scène les sylphides et leur aérien cortège, c’est faire revivre l’Écosse avec ses anciennes superstitions. Ce que les mœurs gagnent à ces réminiscences ne nous est guère démontré ; mais en revanche que de douces émotions sont procurées à l’âme par les yeux et l’ouïe !

James, jeune paysan Écossais, doit épouser Effie qu’il aime ; Effie, la jolie Effie qui rejette Gurn pour se donner à son James chéri ! Malheureusement James, sans le savoir, est aimé d’un être aérien, d’une sylphide ; il sommeille et l’ange charnel vient voltiger autour de lui, l’entoure d’amour, de beauté, d’air, de rêves tendres, puis déposant sur son front un pudique baiser, elle s’échappe. James réveillé par ce baiser voit la légère sylphide s’enfuir ; ému il oublie Effie, son mariage, ses premières amours, il est vaincu par un baiser qu’il sent là, brûlant sur son front. Cependant Effie se présente ; elle est jeune, elle est tendre, James croit l’aimer toujours, elle sera sa fiancée malgré les prédictions de la vieille Magde qui, selon l’usage d’Écosse, dit aux amans leur avenir : à Gurn elle prédit qu’il épousera Effie, à James qu’il mourra loin d’elle. James tourne