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fait, le premier degré de l’éducation professionnelle.

Les jeunes filles, attachées par leur travail, seront bientôt propres à tous les ouvrages de couture. On ne leur imposera pas une tâche, on la leur fera demander.

Chaque enfant admissible à sept ans, pourra continuer ses études jusqu’à douze. Il y a donc lieu d’espérer que ce terme venu, les enfans seront bien préparés à commencer une nouvelle vie.

Les objets faits à façon ou fabriqués et vendus dans les salles donneront à chacun sa juste rétribution et il n’y aura pas lieu de redouter la vue des haillons, quand chaque enfant pourra gagner de quoi se vêtir. Maintenant, nous le demandons, quelle est la mère qui ne donnera pas quatre sols par an pour voir élever son enfant ?

Qu’on ne s’y trompe pas, notre projet n’est pas un rêve inréalisable, c’est une œuvre de temps et de lieu, nous appelons notre cité à la fonder..!! En ce qui nous concerne, heureuse de prouver par des actes, notre amour de tous, nous offrons la voix de notre journal pour parler à ceux qui peuvent donner. Que les autorités s’y prêtent, qu’une commission se forme et nous recueillerons, pour les verser dans ses mains, les sommes qui seront déposées dans les nôtres. La presse de Lyon a de généreux organes, nous leur faisons appel, ils ne nous manqueront pas… Nous faisons appel aussi à tous les journaux de France, pour qu’ils se placent avec nous sur le terrain de la réalisation et, nous y comptons, ils auront de l’écho pour nos vœux, comme ils en ont pour tout ce qui est grand et progressif !!

Indépendamment de la création des écoles d’étude et de travail, notre pensée est simultanément fixée vers