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comme les plus heureux résultats. Tournons vers elle toutes nos espérances[1] ! Déjà des asiles ont été fondés pour la première enfance, mais ceci ne regarde guère que l’éducation physique et nous ne voyons pas que l’éducation morale trouve encore beaucoup de moyens pour se développer. De sept à quinze ans il y a une lacune qu’il faut remplir et avec d’autant plus de soin que l’enfant est mieux disposé à recevoir avec avidité toutes les impressions ; c’est à cet âge surtout qu’on travaille pour un temps qui est proche et que pas un seul jour ne doit être perdu.

Providence de leurs élèves, les instituteurs et les institutrices doivent étudier tous les caractères ; coordonner leurs observations dans un ordre gradué, afin d’amener l’éducation à des résultats certains qui ne permettent plus de la regarder seulement comme un art, mais comme une véritable science.

Les enfans ne se ressemblent pas plus de caractère que de physionomie, le talent consiste à savoir tirer parti de ces contrastes, pour les harmoniser de manière à ce que tous donnent de bons résultats.

La religion et la morale qui, comme le dit Mme Necker, s’appuient et se servent l’une à l’autre de moyen et de but ; la religion et la morale doivent être les deux grands axes de support de tout principe d’enseignement. L’enfant doit apprendre de Dieu, tout ce qu’il en peut comprendre, du monde, tout ce qu’il en doit pratiquer. Le trop et le trop peu sont, en éducation, les deux écueils de la prudence. Dites à l’enfant ce qu’il doit savoir, mais ne le trompez pas, ne lui

  1. Nous consacrerons un article aux salles d’asile et à toutes les institutions gratuites de notre ville.