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Ainsi s’établira par la force des choses une émancipation réelle : il ne s’agira plus de vains débats sur une égalité plus ou moins incontestable, et l’homme en s’accoutumant à trouver dans l’épouse, dans la sœur, dans la femme une amie, une compagne, effacera peu à peu, du Code, les lois qui montrent combien la raison acquise de l’homme civilisé, reste souvent au dessous de la raison native des Ilotes du monde entier.

Mlle S. H. Dudrezène.


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PREMIER AGE.
2e Article.
Allaitement.

Dans notre avant dernier numéro, nous avons fait quelques réflexions sur les causes de maladie et de mort des enfans du premier âge, nous reviendrons aujourd’hui sur ce sujet, qui nous semble de la plus haute importance.

En général, les mères ne sont pas assez attentives aux soins à donner à l’allaitement des enfans ; et beaucoup, sur de vains et futiles prétextes, confient à des mains étrangères, le dépôt que la nature commet à leur garde. Nous savons qu’il vaut mieux pour l’enfant né d’une femme délicate et chétive qu’un lait étranger lui soit donné, mais ce cas est rare et lorsqu’il se présente il faut, comme le dit Spurzheim, « Que la nourrice choisie soit bien portante et autant que possible ressemble à la mère par l’âge et par l’époque de la délivrance. Si cette dernière circonstance ne se rencontrait pas avec d’autres bonnes qualités chez une nourrice on pourrait