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morales, quand on aura gradué l’enseignement dans un ordre varié, on aura, nous le pensons, trouvé la loi d’attraction émulative la vie qui pousse tous les êtres au progrès dans son ordre successif et continu. Nous reviendrons encore sur ce sujet dans un prochain numéro.

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PARIS AU SIXIÈME SIÈCLE.
Fragment d’un ouvrage historique inédit.

Voici Paris naissant, sortant informe de la terre ; Paris en bouton, s’épanouissant un jour d’une église, un jour d’un rempart, un jour d’un rustique palais.

Une île sur la Seine, réunie aux rivages par deux ponts, forme seule encore l’étroite cité ; au-delà du bras de la rivière, au nord et au midi, s’étendent les faubourgs.

Les temps passés ont écrit leur histoire sur ce terrain antique, où Paris s’élève comme un jeune sauvage, sans régularité, sans lois. Au milieu de la cité est une enceinte dès long-temps consacrée aux cultes religieux. Là furent adorés jadis des dieux égyptiens, puis, à la place de ces monstres hideux, quelques empereurs romains, monstres plus hideux encore ; ensuite vinrent les dieux païens : un autel à Mercure fut élevé ; un petit temple à Jupiter se remplit d’offrandes et d’encens ; cette inscription se voyait au frontispice : À Jupiter très-bon, les bateliers de la Seine. Le temple ruiné par le temps et l’inconstance des hommes, on bâtit de ses débris une chapelle à St-Étienne ; et cette petite église est là maintenant, succédant au temple de Jupiter, et attendant celui de Notre-Dame.

Tout autour de St-Étienne se groupent de nouvelles