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CONSIDÉRATIONS SUR L’ÉDUCATION.
2me article.

Il y a dans nos mœurs quelque chose de directement contraire à ce qui serait raisonnable.

Mad. de Remusat.

Rien de plus commun que d’entendre parler de l’éducation à donner aux femmes. Rien de plus rare que d’en voir déduire les moyens. On sait bien ce qu’il faut éviter, on sent le mal, on le touche, mais le remède manque, et le monde va tâtonnant. Nos mœurs, comme le dit Mme de Remusat, ont quelque chose de contraire à ce qui serait raisonnable. Soit qu’on ignore ou qu’on n’ose dire, on n’a encore rien changé aux anciennes théories. L’habitude ou l’insouciance ont enraciné bien des erreurs et ceux qui les ont le mieux senties n’ont pas en force ou puissance pour les détruire. C’est ainsi qu’avec de nombreux matériaux pour réformer, sur un plan nouveau, l’éducation si arriérée des femmes, on n’en a pas moins conservé les usages reçus. Quelques femmes, il est vrai, ont essayé de faire partager à toutes, les trésors de leur intelligence, mais les unes n’ont pu y puiser, les autres ne l’ont pas voulu et la masse est encore ignorante. Pour nous, nourries des leçons de Mesdames