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Le lendemain le corps de la veuve fut déposé dans sa dernière demeure, et ce qui se trouva dans sa chaumière suffit à peine pour payer les frais d’inhumation.

Marie fit de vaines tentatives auprès de son mari, pour en obtenir de garder le petit Louis, et l’hôpital fut définitivement l’asile qui lui fut assigné. Le jour où l’on devait l’y conduire, la jeune femme en lui donnant son déjeûner, pleurait en l’embrassant, et lui dit imprudemment dans quel lieu on allait le conduire ; mais pour adoucir le chagrin de l’enfant, elle lui répéta maintes fois qu’on était très-heureux à l’hôpital, et qu’elle irait l’y voir souvent. D’abord le petit Louis se mit à pleurer amèrement, puis parut se calmer : mais quand Marie, quelques momens après, revint de la fontaine, elle ne le retrouva plus dans sa maison, ni dans les environs ; toutes ses recherches furent inutiles.

(La suite au prochain numéro.)

Léon Boitel, gérant.

Lyon. Imprimerie de L. Boitel, quai St-Antoine, n° 36.