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avançant en âge, peuvent, en général, être attribués aux coutumes pernicieuses employées pendant l’allaitement. Peu de personnes atteignent l’âge mûr sans avoir quelque raison de déplorer l’influence des habitudes qui, dès leur naissance, ont servi de préparation aux vicissitudes d’une vie languissante et d’une vieillesse prématurée.

C’est à l’inexpérience des éducatrices de l’enfance que sont dus tant d’êtres inutiles à la société et à charge à eux-mêmes. Notre constitution et notre bonheur de toujours sont liés à nos premières années ; c’est donc aux mères que doivent s’adresser nos conseils : nous ne les leur épargnerons pas !

Ce que nous avons traité aujourd’hui d’une manière rapide, sera successivement examiné dans les moindres détails, et dans un ordre tel que chacun puisse le comprendre, en choisir l’enchaînement et le faire tourner au profit de son bonheur. Si l’on considère combien de familles respectables sont condamnées à d’éternels regrets par la perte d’un enfant chéri, on trouvera que l’attention la plus rigoureuse mérite d’être donnée au développement des facultés de la première enfance. Les mères surtout nous sauront gré des soins constans que nous mettrons à leur rendre facile la tâche qu’elles ont à remplir. Leur intérêt est notre plus cher bien ; puissent-elles toutes le comprendre !

Louise Amon