Page:Le comte Charles de Charolais (Charles le Téméraire) écrit au parlement de Paris pour hâter le jugement d’un procès auquel il s’intéresse. - Archives Nationales - AE-II-465.jpg

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Charles de Bourgogne, comte de Charolais, seigneur de Châteaubelin et de Béthune. Très chers et bons amis, pour ce que par aucuns1 nos spéciaux serviteurs avons aucunement2 été avertis du cas pour lequel s'est mu certain procès par devant vous entre un nommé Huguet Aimery, d'une part, et maître Pierre du Hamel, archidiacre d'Ostrevent, Gilles Flameng et autres adjoints à comparoir3 en personne au mois de décembre prochainement venant, d'autre, Nous, à la requête de nosdits serviteurs vous prions et requérons, très chers et bons amis, que ledit procès vous veuillez vuidier4 et en faire une fin la plus brève que par raison et justice bonnement faire pourrez, en ayant bon regard et avis aux informations qui sur ce jà5 en sont faites, par lesquelles vous saurez comme nous entendons bien amplement la vérité de la chose. En quoi nous ferez bien singulier plaisir, dont vous saurons bon gré, très chers et bons amis. Le benoît6 fils de Dieu vous ait en sa sainte garde. Ecrit à Bruxelles le dernier jour d'octobre l'an [14]62.

Charles

1Aucuns : certains
2Aucunement : d'une certaine manière, de quelque façon, quelque peu
3Comparoir : comparaitre en justice
4Vuidier un procès : régler un procès, terminer un procès
5Jà : déjà
6Benoît : glorieux, saint, bienheureux