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dépêche du 27 février
Paris-Clermont-Ferrand — 80 — 27/2/83. 3 h. 16 s.
Comte Dillon, 53 bis, rue de Châteaudun, Paris.

Ai appris les résultats : très bons. Il faut maintenant travailler fortement la presse et opinion. Amitiés.

Georges.
dépêche du 22 février
Clermont-Paris — 28/2/88. 7. h. 25, s.
Général Boulanger, Clermont-Ferrand.

On dit qu’au conseil des ministres de ce matin, il a été décidé une enquête pour démontrer ta participation aux élections. Je t’en avise. Télégraphie-moi demain réception de ma lettre de ce soir. Son contenu ne pourrait d’ailleurs que présenter les choses à notre gré, mais tenons-nous sur nos gardes. Amitiés.

Dillon.

Lettres de M. Boulanger au duc d’Aumale
Belley, le 3 janvier 1880.
« Monseigneur,

» Je n’ai d’autre appui que celui des généraux sous les ordres desquels j’ai servi.

» Je viens donc vous demander de vouloir bien m’appuyer auprès de la commission de classement dans laquelle, à beaucoup de titres, vous aurez certainement une situation prépondérante.

» Je ne vous parlerai pas de mes services ; vous savez qui je suis.

» Je me permets seulement de vous dire que je me trouve le treizième des colonels d’infanterie proposés à la suite de l’inspection générale, de 1878, pour le grade de général de brigade, et que si les vacances existant aujourd’hui étaient remplies, je serais à peu près le huitième.

» Dans ces conditions j’espère beaucoup, et, comptant sur votre bienveillant intérêt qui m’est si connu, je vous prie, Monseigneur, d’agréer avec la nouvelle expression de ma gratitude, l’assurance de mes sentiments les plus respectueux et les plus dévoués.

» Colonel Boulanger. »