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LE BATAILLON DE CYTHÈRE

Le domestique voulut faire des difficultés, vu l’heure par trop matinale de cette visite ; mais le vieux militaire insista d’un ton si ferme que Jean alla réveiller son maître et lui dire le nom du visiteur.

Tableau !

Il fallait pourtant faite contre fortune bon cœur.

Mademoiselle F… S…, tout en larmes, courut se cacher à l’extrémité de l’appartement.

M. le marquis de X… s’habilla correctement, et s’étant composé un visage de circonstance, entra dans le salon où l’attendait le père de la danseuse.

Ils se saluèrent gravement, et le père, prenant le premier la parole, dit ces simples mots :

— Monsieur le marquis, aurai-je du moins mon litre tous les jours ?

Toujours du Vieil Abonné :

La plupart des danseuses sont filles de petites gens. Mercenaires de l’atelier, du magasin ou du bureau, artistes infimes et émérites, concierge dont la femme a fait le ménage de bon nombre de locataires — et autres choses avec.

Je disais à mon portier :

— Père Machin, votre aînée est crânement gentille !

— Je le crois fichtre bien ! Mon épouse a été la maîtresse d’un général !!!

La proxénète n’est pas nécessaire à toutes ces dames. La dernière anecdote du Vieil Abonné va nous le démontrer.

Vous connaissez tous la petite X…, une des plus désirables « captives grecques » de Namouna ?