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fortunez. Entreprise I.


tu, illuminant tout le peuple : En lieu où l’excellence n’eſt pas en eſtime, & où lon ne fait cas que de ce que le plus indigne vulgaire tient à profit, partant ces raretez ſortans de ce lieu, iront brauement apres les autres és endroicts où le merite eſt recogneu, & là iouyſſans de leur propre gloire, auront heureuſe vigueur entre ceux qui le valent. Nous ſommes trop longtemps ſur ceſte cōſideration, donnons aër à nos deſirs : Et vous belle de mon cœur, qui forcez mon naturel à me tenir icy, contre les droicts de curioſité, effacez par voſtre belle grace l’incommodité que mon eſprit reçoit parmy ces !

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DESSEIN SEPTIESME.


Les Fortunex eſfans partis nous euſmes de la pierre raſſaſiante, puis partiſmes de Sympſiquee, & ſurgiſmes au haure de l’Empire de Glindicee. La façon de viure de l’Empereur treſ-accomply, dont fut ialouſe Etherine fille du Roy de Boron, laquelle pour ceſte cauſe fit vne hazardeuſe entrepriſe auec le Prince de France.



SI nous euſſions eſté bien ſages, les Fortunez ne fuſſent partis de Sympſiquee ſans nous, & ce qui nous donna plus de regret, c’eſt qu’vne Demoiſelle du pays en deuiſant librement nous dict leurs noms, Elle penſoit que nous les cognuſſiōs,