d’honneur, parquoy tous ceux qui auoient des cauſes pour ce ſuietmirent peine d’y venir, pour ce que là eſt la perfection des recherches&preu ues d’amour, dont toutes les maladies ſont chä gees en ſanté parfaite, les opinions muees enve rité, lesdouleurs träsformees en ioyes, &les vai nes paſſiös faites aſſeurāce permanente &vraye. Et qui plus eſt, ſi quelqu’vn a perdu ſa Maiſtreſ ſe, ou vne Dame ſon ſeruiteur, quelque ami tié, inimitié, verité, feintiſe, ou diſſimulatió qu’il y ayt entr’eux, on rencontre là les nouuelles certaines de ce qui en eſt, pour en receuoir vtile contentement. Le partement del’Empereur fut feſtoyé ſolénellement par tout l’Empire, & l’aſ ſemblee fut grande & §, Lofnis eut permiſ ſion d’yvenir, & ſon equipagefut dreſſé ſelon sö merite, & fut accompagnee de pluſieurs Dames curieuſes de voir les † merueilles de l’her mitage, auquel depuis§ de temps auoienteſté adiouſtees de grandes ingularitez tirees de l’iſle Sympſiquee, § côme nous auons appris, a perdu en partie vne grace qui luy eſtoit propre, non que ce ſoit la faute des originaires, ains fer reur produit à cauſe du changement des ſaiſons, & de lafelonnie des hommes, qui ſous ombre de curioſité vertueuſe eſtoiët deuenus fauſſaires, ſous ſemblant devoyageurs corſaires, ſous feinte de Religió hypocrites, &ſousle tiltre de gésd’hö neurimpies&impoſteurs, employans le nô de la vertu à la malignité de leur maudite induſtrie : les gens de bien de Sympſiquee qui taſchent à mettre ordre à ce mal pour le repurger bien toſt, ne pouuans ſeuls reſiſter à la malice aug mentante, & qui meſmeauoit eſbrālé quelques
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Le uoyage des Princes