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UN CHAPITRE D’ART POÉTIQUE

LA RIME

À MON AMI PRAROND



Mon ami, je l’avoue humblement, — j’ai péché,
J’ai rimé pauvrement. Me suis-je dépêché,
Ainsi qu’un prosateur que le bon sens honore,
De mettre le mot propre au lieu du mot sonore ?
Me suis-je cru, visant à la grâce, obligé
De paraître inhabile et d’être négligé ?
— Je ne sais, j’ai rimé pauvrement, je l’accorde,
Et demande pardon, sinon miséricorde.

Jouet sonore et gai, hochet original,