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Mais si, comme aujourd’hui, la foule sympathique
Entend de notre voix l’appel patriotique,
Si, pendant quatre jours, artisans et bourgeois,
Écrivains, commerçants, passants et villageois,
Grâce à nous, se sont mis tous ensemble à l’ouvrage,
Si se connaissant mieux, ils s’aiment davantage,
Si, de vieux préjugés heureusement vainqueurs,
Nous avons rapproché les esprits et les cœurs,
De notre dernier jour la séance finie,
S’il demeure après nous un parfum d’harmonie,
Si chacun, dignement et fraternellement
Sent ce qu’il doit au nom d’Associé Normand,
Alors, ô mes amis, notre joie est complète.
Nous sentons qu’après nous se prolonge la fête.

N’en sommes-nous pas là ? l’union, parmi nous,
N’a-t-elle pas semé ses germes sains et doux
Dont le ferment épars aujourd’hui se révèle
Et qu’on verra renaitre à la saison nouvelle ?
Le repas va finir, convives d’aujourd’hui,
Mais quelque chose doit demeurer après lui.
Indifférents d’hier, amis, que vous en semble ?
À notre lendemain si nous trinquions ensemble ?

Associés nouveaux, frères de La Ferté,